A quels problèmes et à quels besoins les activités prévues dans le programme de travail annuel sont-elles censées répondre, et comment?

Le secteur tertiaire social, sanitaire et éducatif est en changement à cause de la création de l’Europe sociale, de l’intrusion des nouvelles technologies des communications, de l’évolution des législations, des droits des personnes, des nouvelles modalités d’intervention, des approches méthodologiques nouvelles, des avancées médicales, des nouvelles attentes des usagers, l’obligation de plus de transparence et de démocratie permettant un accès facilité aux publics à risques qui font l’objet de discrimination et de violences et les besoins des entreprises en gestion des ressources humaines.

Les usagers des services sont des personnes qu'il faut rendre actifs par l'information et la formation pour en faire des citoyens responsables.

Ce secteur tertiaire social représente dans chaque état membre près de 30% des emplois occupés dans des organisations privées, publiques et en entreprise.

Il s’agit de travailleurs sociaux, de psychologues, d’infirmières, de médecins, de personnel de services judiciaires, d’éducateurs, de rééducateurs, d’enseignants, de formateurs, de formateurs de formateurs, de conseillers, d’administratifs, d’intervenants d’aide sanitaire, familiale, agent de gestion de ressources humaines en entreprise, de bénévoles et d'usagers consommateurs concernés.

Pour assurer les fonctions attendues de prévention, d’aide, de soutien, de lutte contre la violence, tous ces personnels et citoyens doivent pouvoir disposer d’un dispositif de formation et d'information continue au niveau européen.

Les besoins formatifs se situent à 2 niveaux : la formation continue axée sur la remise à niveau des connaissances ; la formation continue axée sur des problématiques nouvelles exigeant aux niveaux national et transnational des compétences nouvelles sur le plan pratique et théorique.

Il faut citer notamment l’émergence des problèmes de « violence », en entreprise, institutions, à l’école exigeant des personnels des habiletés nouvelles pour y répondre de manière adaptée sur le plan social, sanitaire, éducatif, sécuritaire et de gestion des ressources humaines.

La mutation des structures familiales a engendré des nouvelles problématiques qui rejaillissent sur le développement des enfants et les comportements des couples.

Sur le plan sanitaire, l’OMS met en évidence la croissance de la prévalence psychiatrique dans la population : schizophrène 10%, atteinte de dépression au moins une fois dans la vie : 35% de la population ; consommation drogue-alcool : 22% de la population.

L’impact de la mondialisation sur la dérégulation de l’économie engendre des risques aggravés sur les besoins en santé mentale qui sont déjà en croissance en Europe.

Le développement du Sida quoique stabilisé dans certains pays est en croissance exponentielle dans d’autres.

Les besoins issus de l’immigration légale et clandestine ont créé un nouveau secteur d’intervention.

Les besoins issus du sentiment d’insécurité, de peur, d’exclusion des populations stigmatisées, des populations âgées Les besoins issus du syndrome de « catastrophisme » lié aux changements de climat appelle des qualifications nouvelles et réside dans le syndrome de la terreur.

Ces besoins ont été identifiés par les ONG européennes à travers des enquêtes, séminaires d’évaluation, des études pratiquées dans des états membres par des organismes privés et publics.

Les partenaires sociaux ont identifié des problématiques relationnelles en entreprises, burn-out, mobbing, de même qu’autour et dans les écoles où la violence est de plus en plus présente et de plus en plus tôt.

Les partenaires du réseau constituent à travers des observatoires sensibles aux besoins locaux ou régionaux. Les associations professionnelles mettent en évidence la nécessité de formation continue.

La Commission européenne met la priorité sur la formation continue comme facteur de maintien en emploi, de diversification par les technologies nouvelles et les approches méthodologiques innovantes.

Notre association, l'IEFC vise la prévention et lutte contre les violences à l’égard des enfants, des jeunes, des femmes, des personnes à risque, stigmatisés socialement et/ou handicapées par les maladies mentales, l’immigration et la pauvreté, ainsi que la protection des victimes de phénomènes de violence ce qui conduira à l’amélioration de la qualité de vie de ces personnes, et du bien-être en général.

L'IEFC vise à renforcer les compétences des intervenants en lien avec le sujet, ce qui permettra de mieux connaître les phénomènes de violence et améliorer la prise en charge des victimes et des auteurs de violence. Cette action de formation de pair avec une action de sensibilisation informe sur les phénomènes de violences afin de soulever les tabous et la gêne, et activer la qualité de la prise en charge.

Cet objectif sera atteint en introduisant des modifications fondamentales dans les comportements par la formation des intervenants du secteur psycho-médico-social, des familles ou volontaires, des auxiliaires et autres travailleurs sociaux, bénévoles et professionnels qui soutiennent les publics concernés, et des responsables socio-politiques ; par l’implication des victimes dans la mise en place de remèdes par rapport aux situations de violences subies des usagers de la santé mentale à travers l’ONG Together; Huis voor de Zorg  et des associations locales du réseau des partenaires; par le renforcement personnel pour faire face aux discriminations et violences sociales, mentales et physiques ; par le soutien d’expertise à des associations impliquées dans la lutte contre la discrimination via des ONG comme le réseau européen EuropsyRéhabiliation ; par l’échange de bonnes pratiques en matière de formations professionnelles à la fois du point de vue pratique mais également du point de politique de formation.